C'était une blague : si le gouvernement d'Emmanuel Macron l'a fait pour les gels et les masques, pourquoi ne le fait-il pas pour l'énergie, l'essence et le gaz ?
La pandémie déchaîne des crises que nous ne faisons que commencer à voir, car l'interruption des chaînes de production – volontairement et massivement globalisées, au titre d'une mondialisation qui devait, soi-disant, se traduire par des bienfaits et par une baisse des prix pour tout le monde – a conduit à des explosions de prix dans des secteurs tout à fait décisifs, comme celui de la construction. Nous manquons désormais de bois, de fer et de toutes sortes de biens que notre pays était parfaitement capable de produire jusqu'à une date récente.
Il faut donc s'interroger sur ce qui doit être dans le marché et ce qui doit en être exclu : l'énergie figure dans la seconde catégorie. Les réseaux d'énergie ont toujours été des monopoles naturels : on ne parvient à établir le marché qu'à partir de trafics de toutes sortes, en demandant au producteur principal d'énergie électrique – EDF, transporté par un réseau public – de faire des rabais pour permettre à des producteurs privés de vendre à leur tour. Non, cela n'est pas un marché mais un piratage !
Il sera toujours plus efficace d'avoir un réseau d'électricité plutôt que deux : il faut revenir au monopole d'État. Nous proposons un pôle public de l'énergie.