Monsieur le député, je vous remercie de me demander mon avis personnel sur ce projet qui, au demeurant, est né bien avant – plus de vingt ans – avant ma naissance.
Vous conviendrez que ce gouvernement, qui est aux affaires depuis maintenant huit mois, a pris ce dossier à bras-le-corps, au moyen d'une méthodologie transparente, devant tous les Français ; une mission a décliné les différentes options sur la table : la construction de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes ou l'agrandissement de Nantes-Atlantique. Elle a rendu ses conclusions en décembre dernier.
Deuxième temps dans la méthodologie : la concertation avec l'ensemble des acteurs – économiques et politiques – et des élus du territoire. Le Premier ministre lui-même mène ces concertations et y consacre beaucoup de temps. Il s'est rendu le week-end dernier à Notre-Dame-des-Landes à la rencontre du maire et du conseil municipal, ce qui est évidemment la moindre des choses.
Troisième temps : celui de la décision. Les choses ont été clairement dites par le Président de la République, le Premier ministre et le ministre d'État en charge de la transition écologique et solidaire. Une première réponse a été apportée sur le terrain de l'ordre public : la ZAD – zone à défendre – est inacceptable et sera évacuée. Une deuxième réponse a été apportée sur le plan aéronautique : avant le 30 janvier, une réponse sera apportée en faveur du scénario A ou B.
Aussi ce gouvernement, en seulement quelques mois, aura, me semble-t-il, remis de l'ordre dans un dossier qui traîne malheureusement depuis trop longtemps.