Sur le plan d'urgence et le plan de relance – enjeux majeurs –, je salue la volonté du Sénat, que je partage, de toujours chercher à renforcer la sincérité budgétaire. Ces missions sont cependant atypiques. Nous en discutons depuis plus de dix-huit mois et le Gouvernement a démontré sa capacité à déployer vite et fort et, surtout, à conserver une capacité de redéploiement de fin de gestion en cas de nécessité à décaisser, très rapidement et dans l'urgence, des crédits, en direction notamment des entreprises et des salariés : ceux qui ont bénéficié du fonds de solidarité, de l'activité partielle, d'un certain nombre de dérogations et d'annulations de cotisations sociales ont obtenu ces avantages, notamment en fin d'année, parce que nous avons conservé cette souplesse. Il est évidemment hors de question de renoncer, en 2021, à ce savoir-faire budgétaire exceptionnel de temps de crise, ce d'autant que, hélas, l'épidémie reprend en ce moment même.
S'agissant du plan de relance, il serait irresponsable de s'empêcher de décaisser vite et bien en cette fin d'année 2021. Les mesures proposées par la majorité sénatoriale sont à cet égard davantage politiques – pour ne pas dire politiciennes – qu'elles ne tendent à rechercher l'efficacité de décaissement de nos crédits :…