Enfin, votre proposition crée de la dette qui n'est pas compensée par la recherche de nouvelles recettes : 100 euros versés à 38 millions de Français représentent 3,8 milliards du budget de l'État qui ne sont pas financés par ceux dont les revenus appelleraient à la solidarité en période de crise. Nous nous devons de les mettre à contribution : c'est un enjeu de justice sociale, d'acceptabilité de votre politique et d'équité dans notre société. Je vous parle non seulement des citoyens les plus aisés mais aussi des très grandes entreprises qui voient leurs bénéfices exploser. Comment peut-on s'en satisfaire ? Je prends pour exemple la multiplication par vingt-trois des bénéfices de Total.
La facture est bien chère pour nos concitoyens quand il s'agit de payer les bénéfices des entreprises pétrolières en passant à la pompe. Aujourd'hui, 12 millions de Français doivent baisser le chauffage pour pouvoir se nourrir. Madame la ministre déléguée, que doivent-ils choisir entre se chauffer, se nourrir, se loger, ou se transporter ? Ma réponse, c'est qu'aujourd'hui en France, on ne devrait plus avoir ni faim ni froid. En raison du caractère nécessaire mais insuffisant des mesures que vous proposez et de l'absence des revalorisations réclamées, le groupe Socialistes et apparentés s'abstiendra lors du vote.