Madame Dubois, votre question soulève de nombreux enjeux, à commencer par celui du soutien aux écoles situées en milieu rural. J'établis une symétrie très claire entre les efforts que nous menons en milieu urbain, notamment dans le cadre de la politique des REP et des REP+, et ceux que nous avons à mener en milieu rural.
J'ai eu l'occasion très récemment, la semaine dernière, de m'exprimer sur ce sujet au collège de Rochefort-Montagne, dans le Puy-de-Dôme, emblématique de la possibilité de réussite éducative en milieu rural. J'y ai affirmé que nous aurons une vision pour les écoles et les collèges situés en milieu rural et que nous y consacrerons des moyens.
Cela prend d'abord la forme des conventions ruralité, qui concernent un peu plus de quarante départements et peuvent potentiellement être étendues à soixante-six départements. Nous nourrissons l'ambition que tous les départements ruraux en bénéficient d'ici deux ans. Elles doivent envisager non seulement l'existence et le rebond des écoles et des collèges situés en milieu rural à l'échelle pluriannuelle, mais aussi les enjeux que vous avez soulevés, notamment le remplacement des enseignants absents et la permanence du service public de l'éducation en milieu rural.
Ce dernier point présente plusieurs aspects. Il faut d'abord renforcer l'attractivité de ces établissements, pour les personnels comme pour les élèves. Nous insisterons beaucoup sur l'innovation pédagogique et sur certains mécanismes d'encouragement susceptibles d'y être mis en oeuvre. Nous insisterons également, dans le cadre d'un plan internat, sur la revitalisation de ces établissements. Enfin, il importe de souligner qu'un certain nombre de dispositifs, comme l'enseignement à distance et le fonctionnement en réseau des établissements d'un même territoire rural afin de remédier au problème du remplacement des enseignants absents, devraient permettre une réelle continuité du service public de l'éducation.
Je veux affirmer ce soir de l'optimisme et du volontarisme pour les écoles et les collèges situés en milieu rural, car nous avons une véritable stratégie en la matière.
Le 12/02/2019 à 08:43, F. LACOSTE a dit :
« Le fonctionnement en réseau des établissements... »... Cette formulation qui ne résoud en rien le remplacement des enseignants absents, n’a pour unique but que fermer progressivement des établissements ruraux et economiser des postes d’enseignants et postes administratifs. Derrière les mises en réseau se cachent des fusions de collèges ruraux (ex : Thenon et Montignac), qui n’auront plus qu’un seul RNE, pour à terme voir la fermeture d’un des deux collèges. Quel but pédagogique ? Quel intérêt pour les élèves, pout les administrés ?
Sous couvert de pseudo projets pédagogiques, l’état cherche à faire des économies sur le dos des enfants et de la fonction publique de l’enseignement.
Pourquoi chercher à masquer de tels projets ?
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