Intervention de Jean-Paul Dufrègne

Séance en hémicycle du mercredi 24 novembre 2021 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2021 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Nous avons dit beaucoup de choses sur ce projet de loi de finances rectificative, qui achève ce soir son parcours parlementaire. Comme Alain Bruneel et moi l'avons dit à plusieurs reprises, il y a peu à dire sur la forme. En effet, ce PLFR pour 2021 est un collectif budgétaire de fin de gestion. Il vient clôturer la fin de ce mandat et prépare le terrain pour la suite.

Nous maintiendrons la position que nous avons tenue lors des précédentes lectures du texte, une position responsable, ferme et argumentée. Nous avions déposé en première lecture une motion de rejet préalable, et nous voterons donc à nouveau contre ce texte, qui ne représente pas ce en quoi nous croyons, ni ce pour quoi nous nous battons.

Vous connaissez notre ligne directrice : nous demandons plus de justice fiscale, plus de justice sociale et plus de justice environnementale.

Or, comme nous l'avons dit à maintes reprises, ce projet de loi de finances rectificative se résume à une mesure phare : l'ouverture de 3,8 milliards d'euros de crédits pour créer ce qu'on a pu appeler le « chèque inflation ». Ce chèque de 100 euros, conçu comme une aide ponctuelle pour les ménages les plus modestes, est une disposition louable mais elle reste largement insuffisante dans le contexte actuel d'une inflation générale que rien ne semble arrêter. Vous n'enjamberez pas cette crise avec un chèque de 100 euros. Il faudra bien un jour parler salaires !

Nous aurions pu apprendre des erreurs du passé. La crise des gilets jaunes avait déjà montré une véritable fracture au sein de notre pays : depuis des années, une partie de la population se sent abandonnée, délaissée, déclassée. Pour éviter d'en arriver là, il aurait fallu choisir, par exemple, de taxer davantage les plus fortunés pour une meilleure redistribution ou de contraindre les entreprises à être plus vertueuses – bref, il aurait fallu assumer le rôle d'un État fort et changer de direction.

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