Monsieur le ministre, la santé est l'affaire de tous ; elle est une priorité pour notre pays, en particulier pour l'avenir des jeunes générations. L'école, tout en formant les adultes et les citoyens de demain, joue un rôle essentiel dans le suivi de la santé des élèves. Nous savons qu'il est important et bénéfique d'aborder les sujets d'éducation à la santé dès le plus jeune âge.
Or il s'avère difficile de respecter les obligations de suivi. Par exemple, certains enfants scolarisés ne bénéficient pas d'une visite médicale à six ans, non en raison de moyens financiers limités mais faute de médecin scolaire, ce qui soulève la question de l'attractivité de cette profession.
Actuellement, les enfants sont souvent pris en charge par plusieurs professionnels de santé, dont la coordination revêt une importance majeure en raison de cette faible démographie. Or, souvent, tel n'est pas le cas. Par exemple, le médecin scolaire n'est pas systématiquement informé qu'un enfant a été diagnostiqué par un autre professionnel de santé pour une dyslexie ; il répétera donc les tests ou méconnaîtra cette difficulté, les familles n'étant pas toujours en capacité d'assurer le lien.
Le projet de mise en place d'un service sanitaire des étudiants en santé, indispensable à mon sens, pourrait améliorer cette coordination et renforcer l'éducation à la santé. Il faut soutenir une telle mesure, qui constitue en outre un levier d'attractivité pour la médecine scolaire. Les futurs étudiants ne doivent plus ignorer l'importance de la prévention et de l'éducation à la santé. Ils doivent pouvoir s'appuyer sur un système de santé construit et cohérent et sur des interlocuteurs dont l'action est coordonnée.
Monsieur le ministre, quelles mesures comptez-vous mettre en oeuvre pour placer l'éducation à la santé et la promotion de la santé au coeur des préoccupations des professionnels de santé comme des citoyens ? Comment assurer dès à présent des actions coordonnées et une meilleure information des acteurs de l'éducation à la santé ?