Madame Goulet, vous nous interpellez sur un point qui peut effectivement susciter des questions. Cependant, je vous demande une fois de plus le retrait de l'amendement, qui me semble finalement satisfait pour les raisons que je vais vous présenter. Tout d'abord, nous avons adopté en commission un amendement prévoyant que les sages-femmes pourront bien évidemment continuer à exercer avec leur diplôme d'État de sage-femme, en coexistence avec les nouvelles venues qui auront un diplôme d'État de docteur en maïeutique. Cette coexistence est naturelle dans l'évolution des formations des professions de santé en général. Ainsi, la spécialité des infirmières psychiatriques a disparu, mais elles ont continué à exercer. Leur diplôme en tant que tel n'a jamais cessé d'être reconnu, bien qu'il ait fini par disparaître avec l'extinction de la profession. C'est exactement ce qui se passera pour les titulaires du diplôme d'État de sage-femme : lorsque toutes les générations auront cessé d'exercer, il n'y aura plus que des docteurs en maïeutique ; entre-temps, les deux diplômes coexisteront.
Ensuite, concernant les sages-femmes qui souhaiteraient évoluer vers le diplôme d'État de docteur en maïeutique, nous devons passer par la formation continue. Des dispositifs existent déjà, mais mériteraient d'être développés ; cela viendra dans un deuxième temps. Quoi qu'il en soit, votre amendement ne répond pas à cette question légitime. En conséquence, demande de retrait, sinon avis défavorable.