Où en est-on cinq ans après ? Car ce ne sera pas, comme vous le proposez, en créant une définition provisoire de l'épuisement administratif ou en initiant des forums de débats et d'échanges sur ce sujet, que nous lutterons collectivement contre la complexité administrative que rencontrent nos concitoyens. Ce ne sera pas non plus la demande de rapport sur l'état de la relation entre les usagers et le service public qui résoudra un quelconque problème pour nos administrés, parce qu'il y a autant de problèmes qu'il y a d'administrés.
Enfin, ce ne sera bien évidemment pas votre proposition visant à sensibiliser chaque ministère à la question du burn-out administratif qui fera avancer les choses. Je suis persuadé, bien qu'étant dans l'opposition, qu'aucun ministre ne se présente sur ces bancs en se disant : j'espère que les citoyens vont faire un burn-out administratif. Je suis sûr que les ministres et les collaborateurs dans les cabinets en sont pleinement conscients.
Il est nécessaire d'agir, et nous le savons tous, mais ce n'est pas le contenu de cette proposition de résolution qui résoudra cette problématique réelle. C'est pourquoi le groupe Les Républicains votera contre ce qui n'est qu'une opération de communication, qui n'apportera rien et ne soulagera en aucune façon la vie quotidienne des Français.