Votre amendement propose d'aborder la seconde partie de carrière avec l'employeur, à l'occasion des entretiens professionnels qui suivent le quarante-cinquième anniversaire du salarié. J'y suis défavorable, non pas sur le fond, mais parce que la méthode que vous proposez n'est pas adaptée. Certes – je vous rejoins entièrement sur ce point –, la gestion de la seconde partie de carrière doit être abordée tout au long de la vie d'un salarié, mais l'entretien de l'article 3 revêt une dimension préventive : c'est pourquoi il est couplé à la visite médicale. Celle-ci résulte de la loi pour renforcer la prévention en santé au travail, dont l'objectif est d'anticiper les conditions de santé au travail.
Dès lors, il semble opportun – nous venons d'ailleurs d'évoquer les métiers pénibles – de pouvoir envisager la reconversion, la formation, ou du moins la mobilité interne au sein de l'entreprise. Les dispositions relatives à l'employabilité des seniors visent à maintenir les seniors dans l'emploi, dans l'entreprise. Il est donc logique que la visite médicale de mi-carrière soit accompagnée d'un entretien, qui soit un moment privilégié et un diagnostic complet, réalisé grâce à un conseiller en évolution professionnelle. C'est donc différent de ce que vous proposez, car l'objectif est d'organiser une seconde partie de carrière.