…dont il affirmait qu'il était une « minorité doublement frappée », par un pouvoir qui s'en prenait à elle et faisait d'elle la victime de ses expériences chimiques abominables. À l'époque, sa voix était bien seule.
En 1999, le Président Jacques Chirac affirmait à Oradour-sur-Glane que Halabja s'inscrivait dans la mémoire collective et il soulignait combien, à Halabja comme à Srebrenica, les bourreaux n'avaient fait aucune distinction entre les enfants, les femmes et les hommes. Tout récemment, le 29 août dernier, lors de son déplacement en Irak et dans la région autonome du Kurdistan, le Président de la République Emmanuel Macron est venu porter au peuple kurde et à ses représentants l'expression de notre amitié et de notre fidélité. Plus tôt dans l'année, le 16 mars 2021, la France avait commémoré solennellement le terrible anniversaire du massacre de Halabja, dans cette ville où un an plus tôt, nous avions annoncé le déploiement d'une aide particulière pour l'hôpital ouvert en 2018. Cette aide française, annoncée par Jean-Yves Le Drian aux côtés du président de la région autonome du Kurdistan, Netchirvan Barzani, donne des capacités accrues aux équipes médicales pour intervenir dans le domaine chirurgical, mais également psychosocial.
Si la France a été la première à exprimer son indignation en soutien au peuple kurde victime des attaques abominables du régime baasiste de Saddam Hussein, la France agit aussi concrètement depuis le premier jour. Nous avons tous à l'esprit l'engagement personnel qui était celui de Danielle Mitterrand, qui s'était rendue avec courage dans les camps où se trouvaient les survivants et avait fait connaître au monde l'horreur des massacres commis par le régime de Saddam Hussein ,