Alors même que nous les avons sollicités pour nous aider dans la guerre contre Daech, voilà que nous leur refusons cette reconnaissance qui préparerait la possibilité d'éviter le renouvellement de ce genre de crimes.
Vous refusez parce que Daech – c'est la fin de votre intervention – a commis, c'est vrai, des crimes dont nous n'avons pas toujours su protéger – et encore aujourd'hui avec les complices de M. Erdogan – les populations kurdes. Nous les avons soutenues, mais à la fin de la guerre, nous les avons aussi largement abandonnées – en tout cas les Américains, car pour nous, compte tenu du secret, nous ne savons pas vraiment. Parce que Daech aurait commis des crimes ou un génocide, il ne faudrait pas reconnaître celui qui a été perpétré avant ? Je ne comprends pas.
J'aurais souhaité que la France s'honore en reconnaissant ce génocide et n'attende pas, comme je l'ai entendu, que tous les autres le reconnaissent. Nous avons peut-être, monsieur le secrétaire d'État, été les premiers à nous indigner ; il ne faudrait pas être les derniers à reconnaître le génocide kurde.