Le moins que l'on puisse dire, c'est que les 400 millions d'euros supplémentaires consentis ou encore le « tarif plancher » sont des mesures très insuffisantes eu égard au vieillissement de la population.
Il reste que la trajectoire financière quadriennale présentée par le Gouvernement est incompatible avec l'objectif d'apurement de la dette sociale au 31 décembre 2033, date à laquelle l'extinction de la Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) a été repoussée. D'autre part, la CADES avait été conçue comme une structure transitoire et il ne lui appartient pas de prendre en charge la dette hospitalière.
Au-delà de la gravité du plongeon des comptes sociaux, c'est la soutenabilité de la dette sociale et la survie de la sécurité sociale qui sont en cause. L'héritage que vous transmettez aux générations futures est déjà une faute politique. N'oubliez pas la mise en garde formulée en d'autres temps par Clemenceau : « Vous serez responsable de ce qui va suivre ».