Il aura fallu une pandémie mondiale, plusieurs millions de morts et la menace d'un drame plus grand encore pour nous ramener à l'essentiel et faire passer la vie avant toute autre espèce de considération. Cette crise aura été celle de nos vulnérabilités, montrant notamment la faiblesse de l'hôpital et de l'organisation de notre système de soins, qui avait été depuis longtemps mis à rude épreuve.
Comme toute crise, elle offre l'occasion de dresser un bilan et de reconsidérer la hiérarchie des choix que nous avons faits. Ce sont les leçons qui s'offraient à vous, Gouvernement et majorité, et qu'il vous appartenait de transformer en propositions pour construire une politique de santé globale au service d'une société du soin, affirmant la centralité de l'homme, l'intrication de l'homme et de la nature et la nécessité d'une politique de prévention.
C'est aussi l'occasion de faire le bilan d'un quinquennat qui s'achève et dont, à bien des égards, vous voudriez nous faire croire qu'il démarre, tant le bilan est maigre.