Ces vingt-deux mois ont vu les profits de l'industrie pharmaceutique augmenter proportionnellement à la défiance que celle-ci inspire à nos concitoyens. C'était l'occasion historique de lancer un pôle public du médicament, ce que nous vous avions proposé lors d'une de nos niches parlementaires, et de statuer sur les stocks de médicaments pour mettre fin à la politique du flux tendu dans un contexte d'importation des médicaments qui la rend absurde et mortifère.
Mais vous avez réponse à tout : « Avis du rapporteur : défavorable. Avis du ministre : défavorable. Qui est pour, qui est contre ? L'amendement est rejeté. »
Ces vingt-deux derniers mois, vous avez eu, par deux fois, la possibilité de rectifier le tir à l'occasion des deux derniers PLFSS. Mais au contraire, vous planifiez d'ores et déjà des prévisions de dégradation de l'offre de soins dans votre évolution pluriannuelle prévue pour les quatre prochaines années. Ne nous faites pas croire que votre Ségur est magique : les professionnels de la santé ne croient pas à la magie, ni à votre Ségur.