Je tiens tout d'abord à remercier le groupe d'études à vocation internationale de nous permettre d'examiner cette proposition de résolution et de mettre en lumière ce sujet dans l'hémicycle. Le fait que le texte ait été signé de manière transpartisane par la représentation nationale démontre la volonté française de renforcer nos liens avec Taïwan.
La proposition de résolution entend corriger la situation en soutenant publiquement les efforts de la diplomatie française en faveur de la participation de Taïwan à l'Assemblée mondiale de la santé de l'Organisation mondiale de la santé et à l'assemblée de l'Organisation de l'aviation civile internationale, mais également aux autres forums de coopération multilatérale, dont la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ainsi qu'à Interpol.
Alors que nous traversons une cinquième vague de contamination à la covid-19 et que le variant omicron vient de faire son apparition, il importe à la communauté internationale de rétablir la participation de Taïwan à la préservation de la santé humaine à un niveau global. Car oui, nous nous exprimons en faveur d'un rétablissement. En effet, les autorités de la République populaire de Chine avaient accepté que Taïwan participe aux travaux de l'OMS pendant plusieurs années, estimant que ce concours ne contrevenait pas à leur politique nationale, qui a comme but ultime la réunification. Malheureusement, la position de Pékin a changé en 2016, à la suite de l'élection et de l'entrée en fonction de Mme Tsai Ing-wen.
Nous ne pouvons ignorer la performance de Taïwan, qui ne compte que 848 décès imputables à la pandémie et 16 554 cas recensés pour 23,5 millions d'habitants. Ce n'est pas uniquement dû à son insularité : le gouvernement a su développer, avec le succès que l'on connaît, des mécanismes d'urgence pour lutter contre les épidémies.