Il serait donc plus qu'incompréhensible de pérenniser une situation injuste et inégalitaire. Chaque année, 3 000 femmes au moins sont contraintes de se rendre à l'étranger pour avorter, mais d'autres situations sont totalement invisibles. Combien de femmes doivent-elles continuer une grossesse non désirée ? Combien d'entre elles ont recours à une IVG clandestine, au péril de leur propre vie ? Nous ne pouvons accepter ces situations. En France, en 2021, une femme doit pouvoir avorter si elle le souhaite.
L'article 1er bis , quant à lui, vise à étendre le champ de compétences des sages-femmes à la pratique de l'IVG par voie instrumentale, ce qui permettra de renforcer le maillage territorial des professionnels habilités à pratiquer une IVG. Ce sera une avancée majeure pour les femmes qui souhaitent avorter, ainsi qu'une véritable reconnaissance de l'investissement et des compétences des sages-femmes, qui exercent une profession médicale à part entière.
Il faut aussi que les mentalités évoluent et que l'on cesse de considérer l'IVG comme un acte médical à part. Cessons d'infantiliser et de stigmatiser les femmes qui recourent à un avortement,…