Les députés doivent pouvoir débattre dans de bonnes conditions, en toute sérénité et en pesant au trébuchet chacun des mots et des expressions employés par les uns et les autres, car nous sommes très observés.
Encore une fois, le sujet, éminemment éthique, touche au cœur un grand nombre de Français. Je le constate – et vous l'avez constaté dans votre intervention, monsieur le député : chaque année, des milliers de femmes sont prises au piège d'un délai qui est trop court, en France, par rapport à ce qui est possible à l'étranger, et ces femmes ne sont d'ailleurs pas de celles qui attendent le dernier moment, après avoir laissé passer la date légale française, pour se rendre en Espagne et avorter ; ce sont plutôt des personnes éloignées des structures de soins classiques, qui découvrent parfois tard leur grossesse, par exemple dans le cas de dénis de grossesse. Je considère que la France peut s'enorgueillir d'être bientôt en mesure d'accueillir dans de bonnes conditions sanitaires ces femmes qui font le choix difficile d'avorter tardivement.