…on préfère un geste plus difficile et donc plus lourd psychologiquement pour elle, comme l'a dit le président Macron lui-même ? « Je mesure le traumatisme que c'est d'avorter » – c'est un homme qui parle. Il ajoute : « Je ne le vivrai jamais. Cela ne m'empêche pas de le mesurer avec beaucoup plus de respect que des gens qui pensent que ce n'est rien d'avorter à seize semaines. »
C'est pourtant ce que fait cette proposition de loi. Comment peut-on parler du respect des droits de la femme quand, par une loi, on lui enlève le délai de réflexion, de peur qu'elle ne revienne sur son choix ? Ce délai n'a rien d'infantilisant, contrairement à ce que vous prétendez. Comment pouvez-vous parler des droits de la femme quand vous ne respectez pas les opinions des autres femmes, qui divergent des vôtres, alors que de nombreuses voix s'élèvent contre cet acte ? Enfin, peut-on parler tout simplement du respect des droits de l'homme, quand, en leur nom, on donne l'autorisation d'aspirer un fœtus qui ne fait plus que grossir et grandir ?