Monsieur le député, je vous remercie pour votre question, qui traite d'un sujet que vous connaissez parfaitement et qui s'avère très judicieuse, puisqu'il s'agit de redonner du sens au travail des surveillants pénitentiaires. Tel est, je crois, notre objectif. Pour l'atteindre, il faut garantir leur sécurité et leur donner des conditions de travail adaptées.
Le Président de la République a annoncé la mise en place d'un plan « Prison », qui comportera trois volets. Le premier, immobilier, sera destiné à garantir l'encellulement individuel, qui représente l'une des conditions de la sécurité. Dans cette optique, nous allons construire 15 000 places de prison supplémentaires. Le deuxième volet concernera directement les personnels qui travaillent en détention, puisque nous devons garantir leur sécurité. Enfin, le troisième volet aura trait au sens de la peine.
Les « Chantiers de la justice » ont conduit une réflexion, qui va nous amener à prendre des décisions. Nous souhaitons retravailler sur l'échelle des peines et la prise en charge des longues peines – afin que les détenus concernés puissent avoir des formations et se réinsérer – , et développer une gestion adaptée des détenus radicalisés, qui doivent faire l'objet d'une appréciation et d'une approche très particulières.
Je voudrais rappeler que les détenus radicalisés font l'objet d'une évaluation durant quatre mois dans des quartiers d'évaluation de la radicalisation ; suivant leur niveau de dangerosité, ils sont placés à l'isolement, dans un quartier pour détenus radicalisés ou dans les cellules de détention ordinaire.