Dans cet hémicycle résonne encore son plaidoyer historique pour l'avenir des femmes de notre pays, tant leur droit de disposer d'elles-mêmes et de leur corps est la marque élémentaire de leur émancipation, de leur autonomie et de leur liberté.
L'avortement est certes un acte intime, mais le droit de le pratiquer est un enjeu sociétal et il nous appartient de le préserver, et ce, pour l'ensemble des femmes de notre pays, où qu'elles vivent sur notre territoire et quelle que soit leur condition sociale. Que l'on soit femme ou homme, on doit demeurer vigilant à ce que reste définitivement révolu le temps où l'avortement était une affaire de femmes et où il était pratiqué dans la clandestinité. En tant qu'élus de la nation, mes chers collègues, nous sommes tous ici les héritiers d'un long combat législatif mené sur ces bancs depuis quarante-trois ans, un combat qui a permis d'enrichir et d'adapter le texte initial, mais aussi d'en prendre la défense face à des attaques régulières.