Intervention de Charles de Courson

Réunion du mercredi 19 juillet 2017 à 21h15
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

À lire son amendement, on voit bien que le Gouvernement n'est pas sûr de ce qu'il va faire, ne serait-ce que par l'emploi du verbe « pouvoir » : « Ce dispositif peut prendre la forme d'une structure dédiée […] » – ce qui signifie qu'il pourrait prendre d'autres formes. Le texte proposé est donc un peu vaseux. Ne pourrions-nous donc pas ajouter, comme je le propose, les mots : « ou d'un fonds de garantie », après les mots : « mécanisme spécifique de financement » ?

Le texte poursuit : « […] le cas échéant adossé à un opérateur existant, […] » – on voit là tout de suite qui on va « taper » : la Caisse des dépôts et consignations. Or je crois bien plus à un mécanisme tel qu'un fonds de garantie, lequel inciterait à prendre quelque risque. Quel est en effet le risque d'un banquier ? C'est que le candidat réunisse moins de 5 % des suffrages et qu'un parti politique fasse faillite à la suite d'une raclée subie aux élections puisque, en gros, les partis dépendent du financement public. En outre, la banque risque d'être assimilée à tel parti qu'elle financerait, ce qui explique sa réticence. De nombreux partis ont conclu un accord bancaire pour permettre à tous leurs candidats – en particulier ceux qui ne franchiront pas le seuil de 5 % des voix – de financer leur campagne avec la garantie du parti.

Reste, j'y insiste, qu'on voit bien que le Gouvernement ne sait pas trop ce qu'il va faire.

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