Mais le principal défaut de ce texte, et je vais le dire sans ambages, c'est qu'il ne pose jamais la question des moyens humains et financiers pour prévenir, détecter ou sanctionner le harcèlement au sein des établissements.
Ainsi, selon la présidente de Marion la main tendue, plutôt que de voter une énième loi, il s'agit d'abord de chercher de l'argent, former des gens. Cette majorité parlementaire n'a eu de cesse de refuser d'augmenter le nombre d'adultes encadrant au sein des établissements. Le nombre de médecins scolaires continue de s'effondrer et les personnels infirmiers ne sont guère mieux lotis. Et je ne parle pas des directeurs, débordés par leur travail administratif, des assistants d'éducation (AED) en sous-effectif, des conseillers principaux d'éducation (CPE) qui n'en peuvent plus.
Vous avez beau jeu ensuite, dans votre article 3 portant sur la formation initiale, de vouloir associer ces mêmes personnels au projet d'école ou d'établissement. Quelle hypocrisie !