Intervention de Elsa Faucillon

Séance en hémicycle du mercredi 1er décembre 2021 à 15h00
Combattre le harcèlement scolaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

L'ampleur du harcèlement scolaire nous éclaire sur les effets des violences de notre société sur le bien-être et la sécurité de nos enfants. Nous sommes évidemment responsables d'eux et nous devons les protéger, car, comme nous l'avons encore vu récemment, le harcèlement tue. Et quand il ne tue pas, il est à l'origine de souffrances chez les enfants harcelés, à tel point que pour certains d'entre eux, la seule façon de se sortir de ce cycle de violence est de devenir eux-mêmes harceleurs. Ces souffrances sont aussi celles de leurs amis, et bien évidemment celles des familles qui, trop souvent, se sentent démunies et peu soutenues. La présente proposition de loi met ce sujet au centre de nos débats, ce qui, je crois, était nécessaire.

Son article 1er consacre dans le code de l'éducation un droit à la protection contre le harcèlement. Affirmer que nous devons protéger nos enfants au sein des établissements scolaires n'est évidemment pas rien, mais cela risque de n'être que symbolique si nous ne dégageons pas des moyens pour une prise en charge pluridisciplinaire. C'est, je crois, ce que vous tentez de faire, monsieur le rapporteur, à l'article 3 qui prévoit la prise en charge par la médecine scolaire des enfants harcelés. Nous estimons évidemment qu'il s'agit là d'un bon signal.

Toutefois, là encore, on peut craindre que cela ne soit qu'un vœu pieux si les moyens ne suivent pas. Les nouvelles missions données à la communauté éducative ainsi qu'aux médecins, infirmiers, psychologues et assistants sociaux doivent impérativement être accompagnées d'importants moyens humains et surtout financiers.

Suffisamment de rapports ont montré que la médecine scolaire était en déshérence, situation que nous constatons partout dans nos territoires.

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