Ceci n'est pas acceptable. Comment d'ailleurs les médecins scolaires pourraient-ils exercer les missions qui leur sont confiées quand chacun doit s'occuper en moyenne de 12 500 élèves ?
Il en va de même pour les infirmiers et infirmières scolaires, seuls représentants de la médecine scolaire au sein des établissements. Les attaques répétées à l'encontre de cette profession, notamment à travers la départementalisation de la médecine scolaire prévue par le projet de loi 3DS – projet de loi relatif à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale – fragilisent le repérage et l'accompagnement des enfants victimes ou responsables de harcèlement.
Ajoutons que la crise sanitaire a davantage mis en lumière le manque de moyens.
Nous demandons donc un engagement clair au ministre : si cette proposition de loi est adoptée, sera-t-elle accompagnée d'un plan et de moyens dédiés à la médecine scolaire ?
Comme je l'ai déjà dit en commission, en l'absence d'engagements fermes sur les moyens financiers et humains à consacrer à la prise en charge pluridisciplinaire, la réponse que nous apporterons au harcèlement scolaire à travers ce texte sera fortement déséquilibrée : avec le nouveau délit que crée l'article 4 dans le code pénal, elle reposera principalement sur un réflexe répressif.