Nous connaissons tous le harcèlement sexuel, le harcèlement moral et le harcèlement de rue. Aujourd'hui, nous devons statuer sur le harcèlement scolaire. Garantir une scolarité sans harcèlement, voilà l'objet du texte important qui doit être examiné aujourd'hui. Ce sont en effet 10 % de nos collégiens, 4 % de nos lycéens et près d'un élève sur dix en primaire qui sont concernés. Près de 700 000 élèves sont ainsi touchés chaque année ; c'est tout simplement insupportable et nous ne devons pas permettre que cela perdure. Ces élèves vivent des situations que vous connaissez peut-être, dont vous avez peut-être été témoins : moqueries, railleries, insultes et violences. Ils demeurent parfois dans le silence, surtout parce qu'ils ont peur : peur d'aller à l'école, peur des autres, peur des adultes, peur de vivre en société. Il est donc nécessaire aujourd'hui de définir les faits et de les punir, mais aussi de les prévenir en sensibilisant et en formant les équipes qui accompagneront nos élèves et nos étudiants. L'article 1er a vocation à protéger ces derniers ; il conviendra de mettre en œuvre les moyens nécessaires à son application.
Mes chers amis, mes chers collègues, nous devons réagir. Chaque élève a besoin de s'épanouir dans l'enceinte scolaire. C'est là, en effet, qu'il commence sa vie. Accompagné par les professeurs, il doit pouvoir s'épanouir pour trouver sa place dans la société. Je remercie le rapporteur, notre collègue Balanant, dont la pugnacité a permis que nous examinions aujourd'hui ce texte, que je voterai.