Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 17 janvier 2018 à 15h00
Questions sur l'enseignement du premier degré

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Madame Charvier, merci pour cette question relative à la politique la plus importante que nous avons à mener pour l'école primaire, qui représente une pointe avancée en matière de lutte contre les inégalités puisqu'elle s'attaque à la racine des inégalités en se concentrant sur les territoires où il y a de plus de difficultés scolaires, à savoir les zones classées en REP et REP+, et au moment de la scolarité le plus décisif pour une bonne entrée dans la vie scolaire, c'est-à-dire les années de CP et de CE1.

Vous avez rappelé la logique de déploiement de la mesure : cette année, elle a concerné les CP en REP+ ; à la rentrée prochaine, elle s'appliquera aussi aux CP en REP et aux CE1 en REP+ ; à la rentrée suivante, en septembre 2019, elle concernera enfin les CE1 en REP.

Cela a pu être fait de manière très volontariste lors de la dernière rentrée, puisqu'un dédoublement physique a été opéré dans 85 % des cas. Je rappelle que, lorsque cette mesure sera arrivée à sa pleine maturité, en 2019-2020, plus de 300 000 élèves seront concernés. C'est très significatif, même absolument considérable. Au-delà de cette politique de dédoublement, qui se traduit par un taux d'encadrement très favorable pour les élèves concernés, se déploie dans toute la France une politique pédagogique se concentrant sur les savoirs fondamentaux, qui permet une bonne entrée dans la lecture, l'écriture, le calcul – et j'ajoute toujours le respect d'autrui, si important.

Nous recevons des premiers retours sur cette politique, mais il est évidemment trop tôt pour en faire un bilan scientifique. C'est au mois de juin que nous disposerons des évaluations scientifiques de ces dédoublements. Cependant, des expérimentations évaluées sont en cours et nous permettent de disposer de premiers indicateurs très intéressants. Je ne saurais être plus précis à ce stade car, je le répète, il faut attendre le mois de juin. Par ailleurs, je visite beaucoup de ces classes et recueille toujours les mêmes témoignages du bonheur des professeurs, des élèves, mais aussi des parents d'élèves, qui voient bien que l'école primaire et l'éducation prioritaire sont de toute première importance.

Je répondrai à votre deuxième question à l'occasion d'une prochaine intervention.

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