Monsieur le ministre, le fait que l'égalité femmes-hommes ait été déclarée grande cause du quinquennat par le Président de la République constitue aussi, à mes yeux, une occasion de premier ordre pour l'enseignement du premier degré. En effet, l'école compte parmi ses missions fondamentales de faire acquérir le respect de ce principe d'égalité. C'est la condition sine qua non pour que les stéréotypes s'estompent progressivement et que d'autres modèles de comportements se construisent, sans discrimination sexiste ni violence. Ainsi, monsieur le ministre, lundi, avec Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, vous vous êtes déplacé dans un établissement scolaire pour soutenir des actions de sensibilisation et promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes.
Pour cela, l'éducation ne devrait-elle pas également, en son sein, donner l'exemple de la mixité et de l'égalité ? Or nous constatons un très fort taux de féminisation dans l'enseignement primaire, et ce déséquilibre croît année après année, le taux dépassant actuellement les 80 %. Cela peut produire des effets néfastes sur la représentation que se font les jeunes enfants de la mission éducative, d'autant que nombre d'entre eux, élevés dans des familles monoparentales très féminisées, ont peu d'exemples masculins proches d'eux.
Oui, nous affirmons que les femmes peuvent être pilotes de chasse, que les hommes peuvent être sages-femmes, mais que faisons-nous pour encourager les hommes à se lancer dans ce métier passionnant qu'est l'enseignement et y apporter un petit peu plus de diversité et de mixité ? Monsieur le ministre, pourriez-vous nous parler des projets envisagés par le Gouvernement en matière d'égalité entre les femmes et les hommes dans le corps enseignant du premier degré ?