Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 17 janvier 2018 à 15h00
Questions sur l'enseignement du premier degré

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Madame Piron, merci pour cette question relative à un sujet très important, que j'ai en effet eu l'occasion d'aborder cette semaine en me rendant dans un lycée du Val-d'Oise avec la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Ensemble, nous avons vu les excellentes choses réalisées dans ce lycée, tout à fait reproductibles dans tous les établissements de France, et pu expliciter notre politique en la matière.

D'abord, les bonnes pratiques que l'on peut constater aujourd'hui vont faire l'objet d'extension de tous ordres, dans le cadre de politiques cohérentes. La question de l'égalité femmes-hommes ne se juxtapose pas à d'autres politiques tout aussi importantes pour l'école primaire, mais est au coeur des politiques scolaires. Ainsi, donner tout son sens au respect d'autrui, que j'ai mentionné tout à l'heure, a un impact immédiat sur l'égalité femmes-hommes.

Je citerai plusieurs exemples extrêmement importants. La lutte contre le harcèlement est l'une de mes priorités. Le harcèlement est malheureusement une réalité quotidienne pour bon nombre d'élèves, souvent des filles, mais aussi des garçons. Parfois, cela renvoie, hélas, au respect des jeunes filles par les jeunes garçons. Bien entendu, nous avons renforcé les campagnes en la matière et nous avons observé de bonnes pratiques lors de notre visite.

Vous l'avez souligné, la question de l'égalité femmes-hommes est aussi un enjeu de ressources humaines : comment parvenir à un équilibre ? D'une certaine façon, les enjeux sont parfois inversés : comme vous l'avez dit, on peut considérer que le corps des professeurs, notamment dans le premier degré, est largement féminisé. Cela nous renvoie également à l'enjeu plus général du prérecrutement et de notre capacité à attirer plus de femmes et d'hommes dans la carrière professorale. Nous devons veiller à ce que des jeunes hommes soient candidats à nos concours. C'est l'une des dimensions des actions que nous aurons à mener en matière de prérecrutement, notamment dans le cadre de notre politique relative aux assistants d'éducation, dont j'ai déjà parlé hier dans cet hémicycle.

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