Comme l'a expliqué M. le rapporteur, les grandes causes nationales ne relèvent pas du pouvoir législatif. Sur le fond, toutefois, je ne peux qu'approuver votre proposition. Depuis quelques années, en particulier depuis que se tient, en novembre, la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école, nous appréhendons ce sujet comme une grande cause nationale – c'est d'ailleurs dans ce combat que la première dame a décidé de s'engager. En quelque sorte, la lutte contre le harcèlement est déjà une grande cause nationale pluriannuelle ; si une année devait y être spécifiquement consacrée, nous devrions veiller à ce que le soufflé ne retombe point à l'extinction du label.
Sur le fond, je suis favorable à votre idée d'ériger le harcèlement scolaire en grande cause nationale dans les temps futurs – votre amendement a le mérite de prendre date à cet effet. Sans disposer encore de ce label officiel, je le répète, nous traitons déjà la lutte contre le harcèlement scolaire comme une grande cause nationale, qui doit être prioritaire pour le ministère et l'ensemble de la société française, au quotidien. Nos présents échanges, comme l'unanimité avec laquelle nous avons voté l'article 1er de la proposition de loi, témoignent de notre engagement. Si un sujet mérite de la communication, c'est bien celui-là. Nos discours, nos actes et le consensus que nous affichons sont déterminants, tant la parole et la psychologie revêtent de l'importance en la matière. Bien que votre proposition aille dans le bon sens, je vous demanderai de retirer votre amendement, pour les raisons exprimées par M. le rapporteur. À défaut, mon avis sera défavorable.