L'article 3 est fondamental, car il pointe le manque de formation et de sensibilisation qui subsiste parmi le personnel susceptible de croiser, dans le cadre professionnel, des jeunes en souffrance, victimes de harcèlement. La proposition de loi prône un effort de formation, mais oublie une catégorie de personnel pourtant omniprésente dans les établissements : les agents des collectivités locales chargés de la restauration scolaire, de l'entretien des bâtiments, voire de la surveillance des locaux. En effet, les faits de harcèlement se déroulent non pas uniquement pendant les heures de classe, mais aussi durant le temps libre que les élèves passent dans l'établissement. Il faut donc inclure ces agents dans l'effort de formation, et donner aux collectivités qui les emploient les moyens d'en assumer le coût.
Je suis certaine que vous avez déjà tous, ou presque, reçu dans vos permanences des parents ou des grands-parents d'enfants victimes de harcèlement. Nous devons prendre en considération leur colère ou leur désarroi, pour prévenir et protéger les futures générations d'élèves.