Monsieur le rapporteur, vous aviez indiqué qu'il ne fallait pas limiter le champ de notre action à certains niveaux d'étude, et vous disiez vouloir inclure l'enseignement supérieur et la recherche. Il nous semblait donc logique de les mentionner, par l'amendement n° 65 , en ajoutant « de l'enseignement supérieur et de la recherche » à la première phrase de l'alinéa 1 du présent article. Ce milieu a en effet été marqué par de nombreuses affaires de harcèlement, que ce soit au sein d'universités, d'IEP – instituts d'études politiques – ou d'écoles d'art : aucune filière n'est vraiment épargnée et de nombreux témoignages sont remontés à ce propos. Si nous voulons renforcer la prévention à tous les niveaux, il nous semble important d'apporter une telle précision à cet endroit.
L'amendement suivant a trait au recueil de la parole des victimes de harcèlement scolaire. Certes, nous en avons déjà parlé s'agissant des questions liées à la formation, mais il nous paraît vraiment essentiel de tenir compte du fait que recueillir la parole d'un enfant n'est pas si évident. Il ne suffit pas, en effet, de mettre l'enfant en face d'un adulte et de lui dire de s'exprimer. Non, les choses ne se passent pas de cette manière : faire parler un enfant nécessite une formation fine. Nous souhaitons donc souligner expressément qu'un climat de confiance est nécessaire pour que la parole puisse émerger, par exemple en faisant apparaître, à l'alinéa 6 du présent article, qu'« un protocole relatif au recueil et au traitement de la parole des victimes de harcèlement scolaire » doit figurer dans le projet d'école ou d'établissement. En effet, se contenter de dire que l'enfant peut s'adresser à un adulte n'est pas suffisant : c'est plus compliqué que cela.