L'attribution de nouvelles missions à la communauté éducative, aux médecins, aux infirmiers, aux psychologues et aux assistants sociaux doit impérativement s'accompagner de moyens suffisants.
Monsieur le ministre, vous avez annoncé la création de 300 postes de CPE tout en reconnaissant que, pour la médecine scolaire, le compte n'y est pas. Actuellement, on dénombre un médecin scolaire en poste pour 12 572 élèves. Il en va de même pour les infirmiers et infirmières scolaires, seuls représentants de la médecine scolaire au sein des établissements. Les attaques répétées à l'encontre de cette profession, notamment la départementalisation de la médecine scolaire prévue par le projet de loi 3DS, fragilisent le repérage et l'accompagnement des enfants victimes ou responsables de harcèlement.
La crise sanitaire a mis en lumière ce manque de moyens qui conduit ces professionnels à délaisser des missions aussi essentielles que la contribution à l'école inclusive ou encore le suivi des enfants les plus fragiles. Nous sommes tous convaincus que l'éducation est la clé, mais encore faut-il avoir les moyens de nos ambitions.