J'approuve totalement l'idée de développer une école de l'empathie. L'amendement vous a d'ailleurs sans doute été inspiré par l'exposé des motifs de ma proposition de loi, dans lequel j'invite à « prôner, dès le plus jeune âge, l'empathie ».
Cependant, je ne pense pas que nous y parviendrons en ayant recours à des cours spécifiques. La question de l'empathie traverse tous les sujets traités par le ministre depuis le début de la législature, la nécessité de bien se comporter avec autrui accompagnant les trois piliers de l'enseignement – lire, écrire et compter. L'empathie, c'est l'écoute de l'autre : cette exigence doit se retrouver dans tous les cours et à tous les moments de la vie scolaire.
Sur le fond, je suis entièrement d'accord pour dire que nous devons travailler sur cette question afin que chaque enfant ressente un climat de sérénité et de confiance au sein de l'école. Tel est le sens de la proposition de loi.
Je vous applaudis lorsque vous appelez de vos vœux une école de l'empathie. En revanche, il me semblerait un peu contre-productif d'instaurer un cours spécifique sur cette question.
Et puis quel cours pourrait-on supprimer pour faire une place à celui-ci ? En effet, l'empilement des cours est aussi un problème de l'éducation nationale, car il laisse de moins en moins de temps pour travailler sur cette question du vivre-ensemble.