J'ai déjà dit combien la création du délit de harcèlement scolaire n'était pas une solution ; je ne suis pas la seule à l'affirmer et les personnes concernées le pensent aussi. « On n'a pas besoin de proposition de loi, ces gens sont hors-sol », s'agace la présidente de l'association Marion la main tendue, Nora Fraisse, dont la fille, victime elle-même de harcèlement, s'est suicidée en 2013. « Allez chercher de l'argent, formez les gens ! », plaide-t-elle. Voilà qui est dit. « Punir les élèves, comme si c'était de ça qu'on avait besoin. C'est vraiment une loi pour rien », dit le directeur du centre de ressources et d'études systémiques contre les intimidations scolaires (RESIS), Jean-Pierre Bellon, qui doit, lui, savoir de quoi il parle ! Cet article punit plutôt que d'apporter des moyens d'éviter le mal. J'entends certains citer des exemples avec un ton affecté : il ne s'agit pas ici d'avoir un ton affecté, mais de se donner les moyens, ce que ne fera pas cet article ! Vous prévoyez la punition au lieu de chercher à éviter les drames !