Monsieur Larrivé, votre question permet de franchir une troisième étape dans l'affirmation de cette politique rurale. J'en retiens notamment la dimension pluriannuelle qui est celle de la prévisibilité. Les conventions ruralité permettent et devront, à l'avenir, permettre davantage cette dimension pluriannuelle, qui doit favoriser une vision partagée avec les élus.
Un autre maître-mot des actions qui seront mises en oeuvre dans ce domaine est donc celui de pragmatisme. Il arrive en effet que, dans certains territoires, par un constat partagé des élus, de la population et des autorités de l'éducation nationale, la meilleure solution se révèle être un regroupement ou, dans d'autres cas, une création d'école. Nous devons donc adopter une approche pragmatique, au cas par cas. C'est ce que je demande aujourd'hui aux recteurs, et c'est ce qu'ils mettront en application.
Les critères en la matière peuvent être le temps de transport des élèves et, bien évidemment, l'aménagement du territoire, mais aussi et surtout l'intérêt pédagogique des élèves. C'est pourquoi j'ai à l'esprit, y compris pour votre territoire, des idées reposant parfois sur des regroupements et sur une « musculation » pédagogique et éducative très importante.
Nous pouvons mener très sereinement ces débats, d'abord parce que nous possédons l'outil nécessaire – ces contrats départementaux – et parce que, sur l'ensemble des bancs de cette assemblée, nous partageons la vision de la priorité, de l'importance accordée au rural. Nous allons avancer avec pragmatisme : avec du temps, sur une base pluriannuelle, et avec des moyens, comme je l'ai exposé précédemment – je rappelle en effet que cinq emplois sont donnés avec chaque convention ruralité.
Nous pouvons donc aborder cette question avec sérénité et assurer à l'ensemble de la population que nous sommes mobilisés pour qu'il y ait des écoles et des collèges en milieu rural et que tous les élèves de France aient ainsi de belles chances de réussir.