Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 17 janvier 2018 à 15h00
Questions sur l'enseignement du premier degré

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Madame Petit, votre question me permet de prolonger mes propos sur l'importance de l'apprentissage précoce d'une langue étrangère. Il est en effet tout à fait démontré que plus cet apprentissage intervient tôt, meilleur c'est pour l'enfant. Cela est bon non seulement pour l'apprentissage de cette langue mais également, plus généralement, sur le plan cognitif. L'on pourrait d'ailleurs faire le parallèle entre l'apprentissage d'une première langue étrangère et celui de la musique ou de tout autre langage, entendu au sens large.

Il est évident que ce but doit être poursuivi mais, pour cela, il faut en avoir les moyens humains, et pas seulement budgétaires. Depuis de nombreuses années, cela passe par la formation des personnels du premier degré, avec des résultats que l'on commence à voir dans les enquêtes : ils sont encourageants, vous avez eu raison de souligner ce point.

Ces résultats peuvent être renforcés de différentes manières, d'abord en encourageant l'intervention de personnes dont la langue vivante en question est la langue maternelle. Ces intervenants en langue maternelle ont un effet positif sur la réussite des enfants en la matière. Ce sera encouragé par le recours à différents supports d'assistants, les nouvelles technologies pouvant jouer là aussi un rôle très important. Je pense non seulement aux programmes existants au travers d'écrans, mais également aux robots et au dialogue possible grâce à l'intelligence artificielle, qui nous ouvrent des pistes pédagogiques extrêmement intéressantes.

La formation initiale et la formation continue des professeurs joueront de nouveau un rôle central pour arriver à mener cette politique. Nous devrons la mener de façon réaliste, souvent en lien avec les collectivités locales parce qu'elles y ont un intérêt particulier du fait des relations internationales qu'elles peuvent entretenir et, parfois, de la proximité de pays voisins. C'est pourquoi je pense non seulement à l'anglais, mais aussi aux différentes langues de nos voisins : nous sommes en situation d'encourager l'apprentissage d'une langue vivante étrangère dès l'école primaire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.