Intervention de Michèle Victory

Séance en hémicycle du mercredi 17 janvier 2018 à 15h00
Questions sur l'enseignement du premier degré

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

Monsieur le ministre, je vais revenir sur un point dont vous avez déjà parlé.

Un rapport de l'Académie de médecine publié en octobre dernier nous a alertés sur la dégradation de l'état de la médecine scolaire. On ne recense aujourd'hui plus qu'un médecin scolaire pour 12 000 élèves. Cela pose un important problème de santé publique.

Les élèves doivent effectuer deux visites obligatoires pendant leur scolarité, la première dans la sixième année de l'enfant, soit en grande section d'école maternelle ou en cours préparatoire. Cette visite est importante pour repérer les troubles visuels, auditifs, les difficultés d'apprentissage, les problèmes de santé, de mal-être, de retard de langage.

Elle est fondamentale pour les élèves issus des milieux les plus défavorisés, qui ont moins facilement accès à un médecin généraliste, à un pédiatre, à un psychologue.

Malheureusement, faute d'un nombre de médecins scolaires suffisant, seulement un peu plus de la moitié des élèves ont pu bénéficier de cet examen de santé.

Vous vous êtes fixé comme objectif de systématiser cette visite dès 2018. Vous comptez notamment sur la mobilisation de médecins non scolaires auprès des médecins scolaires. Mais cette solution n'est pas pérenne. Il est indispensable de répondre à la faible attractivité de cette profession, en partie due au manque de reconnaissance professionnelle et à de mauvaises conditions matérielles.

Lors des débats budgétaires, vous avez annoncé que vous travailliez, avec la ministre de la santé Agnès Buzyn, à la définition d'une stratégie sur ce sujet. Pouvez-vous nous apporter des éléments complémentaires sur cette stratégie et les moyens que vous comptez mettre en oeuvre afin d'en finir avec cette injustice sanitaire et sociale ?

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