J'en veux pour preuve la situation de la permanence des soins ambulatoires. Peut-être faut-il le dire dans notre hémicycle : 39 % des médecins participent à cette obligation légale. Dans un grand nombre de cas, aucune permanence n'est assurée, ce qui provoque des renoncements aux soins.
La discussion des articles nous donnera l'occasion de convaincre que notre texte n'est pas radical. Je pense notamment à la généralisation du contrat d'engagement de service public. La photographie des étudiants en médecine ressemble à celle des classes préparatoires : ce sont des enfants issus des classes supérieures, de médecins notamment, qui font médecine. Nous proposons de démocratiser l'accès à la formation en finançant les études : nous faisons le pari que des mômes qui viennent de chez nous – qu'il s'agisse de leur classe sociale ou de leur territoire – éprouveront moins de difficultés à exercer chez nous que des enfants nés avec une cuillère en argent dans la bouche – je le dis sans provocation et avec beaucoup de respect –, qui s'installent dans des endroits où la vie semble plus facile.
Vous sous-entendez que les membres du « groupe coco » de l'Assemblée nationale ont inventé des solutions dans leur tête et qu'ils sont seuls à défendre ces propositions. L'Association des maires ruraux de France (AMRF) les défend à nos côtés, comme l'Association des petites villes de France (APVF), comme l'Assemblée des départements de France (ADF), comme les associations d'usagers, en particulier l'UFC-Que choisir, et comme la Fédération nationale des centres de santé. Tous nous soutiennent pour dire qu'on ne peut pas attendre !