Les associations, tout comme les citoyens engagés qui se mobilisent pour les aider, voient dans la politique du Gouvernement une forme d'obstruction à ce qu'ils entreprennent.
Monsieur le ministre d'État, le délit de solidarité a été aboli, les forces de l'ordre doivent assistance à ces acteurs de terrain. C'est le sens du discours tenu hier par le Président de la République sur l'amélioration de l'hébergement et la prise en charge de la distribution de repas.
Vous parliez en juin dernier à Calais de votre volonté d'éviter un nouvel « appel d'air » après le démantèlement de la « jungle » ; à l'inverse nous pouvons craindre de tomber dans une politique qui se voudrait dissuasive.
Nous parlons ici de familles, d'hommes, de femmes, d'enfants migrants qui ont fui la guerre, la répression sanglante et les difficultés économiques de leurs pays pour rejoindre l'Europe au péril de leur vie, dans l'espoir d'y vivre mieux.
La situation de Calais est devenue emblématique à ce titre et le discours tenu hier par le Président de la République mêle fermeté et humanisme.
Pour autant, pouvez-vous, monsieur le ministre d'État, assurer à la représentation nationale qu'il n'existe pas de discordance entre ce que nous défendons ici et ce qui se passe en ces différents lieux ?