Je voudrais exprimer tout d'abord notre grande déception quant au non-rétablissement de l'article relatif à l'individualisation de l'AAH, lequel était pourtant très attendu.
Je veux exprimer une frustration quant à l'abattement forfaitaire intégré au projet de loi de finances (PLF) : il y a sans doute une avancée sur le strict plan financier, mais pas sur celui de l'autonomie donc de la dignité, qui était pourtant l'objet même de la proposition de loi.
En outre, je souligne l'incohérence de la majorité qui affirme vouloir adopter la proposition de loi dans le texte de la commission – donc après le vote conforme de l'article 2 qui supprime la majoration du plafond de l'AAH en ESAT –, en contradiction avec son opposition à la déconjugalisation.
Il y a certes des mesures dans ce texte, importantes et tellement attendues, comme le relèvement de la limite d'âge pour avoir droit à la PCH, mais en n'adoptant pas conforme la proposition de loi, on retarde encore une fois son entrée en vigueur.
Derrière des considérations techniques se cache sans doute, cela a été dit, une conception philosophique et politique qui n'est pas la nôtre. Nous ne prendrons pas part au vote car nous ne souhaitons pas cautionner cette approche.