Je veux d'abord saluer à travers vous l'action du président du département du Nord, M. Lecerf, qui fut mon collègue au Sénat et dont je connais la grande sensibilité.
Hier, nous avons pu examiner, avec le préfet de région, les mesures mises en place dans le département du Nord pour les mineurs non accompagnés. Elles sont tout à fait exceptionnelles, et je veux ici saluer l'action conduite.
Il n'en reste pas moins que, comme vous le dites à juste raison, le département du Nord connaît de grandes difficultés ; un certain nombre de ses habitants vivent une situation sociale extrêmement difficile, si bien qu'il doit faire face à d'importantes dépenses sociales et a déjà de nombreux engagements à assumer.
Le Président de la République a, je vous le confirme, dit que, compte tenu de l'augmentation du nombre de mineurs non accompagnés dans notre pays, il nous fallait prendre des dispositions régaliennes de manière que l'État assume mieux les tâches qui lui incombent. Je vous ai dit précédemment qu'une discussion était engagée entre les présidents de départements et les responsables de l'État. Nous allons essayer d'avancer ensemble, mais l'État prendra ses responsabilités, tout en se conformant au principe suivant : ces mineurs devront toujours être considérés comme des mineurs, et non comme des étrangers.