Madame la députée, vous posez une excellente question : celle de l'attractivité de nos hôpitaux, notamment de taille moyenne ou ruraux, qui font beaucoup appel aujourd'hui aux intérimaires ou aux médecins étrangers pour pouvoir fonctionner.
Un décret a été publié tout récemment qui vise à plafonner les dépenses des établissements de santé concernant les intérimaires, lesquelles représentaient une charge trop importante dans beaucoup d'hôpitaux. Cela permettra de réguler le recours aux médecins intérimaires, qui seront contraints à accepter des postes de titulaire, et de mettre fin aux inégalités salariales entre intérimaires et titulaires.
Par ailleurs, s'agissant des médecins étrangers, nombre d'entre eux peuvent maintenant accéder à des postes de titulaire grâce à différents concours ou examens de niveau A, B ou C. Des stages hospitaliers sont prévus pour mettre à niveau ceux qui auraient échoué aux examens de niveau C, afin qu'ils puissent intégrer progressivement nos hôpitaux tout en garantissant aux patients la qualité des soins.
Enfin, dans le cadre de la réforme des hôpitaux que je souhaite présenter dans le courant de l'année, nous travaillerons sur l'attractivité des carrières et des différents hôpitaux. En permettant aux praticiens d'accéder à des plateaux techniques de qualité et de partager leur exercice entre plusieurs établissements, les groupements hospitaliers de territoire rendront un certain nombre d'hôpitaux beaucoup plus attractifs qu'ils ne le sont aujourd'hui.