« Stop à l'hôpital entreprise, à la pression administrative, aux pressions budgétaires » : ces paroles sont les vôtres, madame la ministre, et j'y souscris totalement.
Ma question porte sur une réalité qui dure et ne cesse de s'aggraver : la saturation des services des urgences dans les hôpitaux publics, que vous avez déjà évoquée. Dans mon département, la Côte-d'Or, le centre hospitalier universitaire de Dijon en est un parfait exemple. Le constat est souvent le même : une attente interminable pour les malades, des personnels soignants et médicaux qui se retrouvent débordés et travaillent dans un contexte de tension extrême.
Au CHU de Dijon, environ 40 000 patients fréquentent annuellement le service des urgences, avec des pointes pouvant aller jusqu'à 130 patients par jour, alors que le service n'est absolument pas adapté à une telle affluence. Les équipes médicales doivent en effet faire face à un afflux de patients permanent, notamment de personnes âgées, en particulier en période de crise épidémique. La saturation est également le reflet d'un manque de lits dans d'autres services – je pense notamment à la psychiatrie. Ainsi, les urgences accueillent très souvent des cas qui ne relèvent pas d'elles. Les délais pour obtenir un lit à partir des urgences peuvent alors dépasser douze, vingt-quatre heures ou plus encore. La direction du CHU de Dijon a d'ailleurs déjà dû faire appel à la collaboration de cliniques privées pour accueillir des patients que l'hôpital ne pouvait prendre en charge.
Madame la ministre, vous avez présenté à Rennes le 4 janvier dernier la stratégie nationale de santé qui sera suivie au cours de ce quinquennat. À l'unisson du Gouvernement, votre ministère, je tiens à le dire, porte des réformes ambitieuses, indispensables au maintien de la qualité des soins prodigués dans nos hôpitaux publics.
Parmi les évolutions annoncées, vous soutenez la nécessité d'une réorganisation de l'ensemble du parcours de soins, au sein même de l'hôpital ou grâce à des structures annexes telles que les maisons pluridisciplinaires de santé. Aussi, pouvez-vous nous éclairer sur les moyens et les méthodes qui seront déployés afin de répondre, dans l'intérêt des patients, à la saturation des services d'urgence dans les hôpitaux ?
Le 28/02/2018 à 20:58, CFDT CHARTREUSE (Secrétaire Générale CFDT Chartreuse) a dit :
Et l'hôpital La Chartreuse à DIJON nous sommes à notre 26e jour de grève Me KHATTABI, nous avons vu les Députés Didier Martin et Remi DELATTE, vous non et pourtant votre circonscription est touchée parles restructurations de la Santé Mentale sur Quetigny tout particulièrement. J'aurais aimé que vous répondiez à notre courrier envoyé dès le 5 février....Nous sommes en Intersyndicale GFDT - CGT - SUD....
Me DOMINIQUE DUMOULIN Secrétaire Générale CFDT CHARTREUSE.
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