Vous avez raison, madame Vignon : la rationalisation des soins grâce au numérique est un enjeu majeur. Un grand programme hôpital numérique a été lancé au cours du précédent quinquennat. Il a permis l'informatisation des hôpitaux, grâce à laquelle ceux-ci disposent de dossiers patients informatisés.
À l'heure actuelle, chaque hôpital est censé fournir au moins 60 % de ses dossiers sous forme informatique. C'est d'ailleurs l'un des critères de certification des établissements de santé par la Haute autorité de santé. Les dossiers informatisés se déploient donc dans tous les établissements.
Par ailleurs, des messageries sécurisées ont été mises en place afin de mieux partager les informations, entre hôpitaux comme entre l'hôpital et le secteur libéral. Il est indispensable aujourd'hui de veiller à l'interopérabilité des systèmes d'information afin de gagner encore en capacité à échanger des informations pertinentes sur les patients.
Enfin, le dossier médical partagé, tant souhaité depuis tant d'années et confié à la CNAM – caisse nationale d'assurance maladie – est actuellement testé dans plusieurs départements et devrait être déployé courant 2018. Il est pleinement opérationnel : plus d'un million de dossiers ont d'ores et déjà été ouverts sur le service proposé par la CNAM.
Enfin, l'hôpital numérique fera l'objet d'un investissement de 450 millions d'euros dans le cadre du Grand plan d'investissement 2018-2022 afin d'améliorer encore l'interopérabilité des systèmes d'échange d'informations. Nous devrions donc réaliser l'ambition que nous nourrissons.