Intervention de Jean-Yves Bony

Séance en hémicycle du mercredi 17 janvier 2018 à 21h30
Questions sur la situation des hôpitaux

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

Madame la ministre, votre gouvernement s'est saisi des difficultés de notre système de santé. Vous avez présenté un plan d'accès aux soins le 13 octobre dernier, et annoncé un plan hôpital pour 2018. Je ne peux que saluer votre volonté d'agir et votre intention de revoir le mode de financement des hôpitaux, qui repose sur la tarification à l'activité.

L'hôpital est aujourd'hui à bout de souffle, avec un système de financement qui ne fonctionne plus et des salariés en souffrance. Avec 1,6 milliard d'euros d'économies programmées en 2018, le budget des hôpitaux n'augmentera que de 2 %, soit moitié moins que les charges.

La plupart des hôpitaux présentent des comptes déficitaires, et ceux du Cantal n'y échappent pas. Nos établissements hospitaliers sont touchés de plein fouet par des restructurations entraînant des fermetures de lits. Par exemple, neuf lits en psychiatrie ont été fermés à l'hôpital de Saint-Flour, ce qui a dégradé les conditions de travail du personnel.

Quant au centre hospitalier de Mauriac, qui est aussi un hôpital de proximité, il a su, malgré d'importantes difficultés et un manque de moyens récurrent, se réorganiser pour offrir à la population du territoire des services de santé de proximité de qualité. Aussi il serait incompréhensible que l'agence régionale de santé – ARS – prône de nouvelles restructurations de l'établissement, alors que celles-ci ont déjà eu lieu et que ne restent à Mauriac que les services indispensables à la population. Il serait incompréhensible que l'organisation de notre service d'urgence, dont la pertinence est unanimement reconnue, soit remise en cause pour des considérations économiques.

Les citoyens de notre territoire attendent un signe fort de votre part, madame la ministre. Ils ne comprendraient pas que l'égalité d'accès aux soins, qui est garantie par la Constitution, soit remise en cause uniquement pour des questions budgétaires. Quelle est la traduction concrète de votre plan pour nos territoires ruraux, et plus particulièrement pour notre département du Cantal ?

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