Grâce à elles, au moment où nous parlons, il n'y a plus un seul barrage en Martinique.
Cela dit, le dialogue doit se poursuivre sur plusieurs plans. Sur le plan social, d'abord, il doit se poursuivre à l'hôpital sur une question que vous n'avez pas évoquée, celle de l'obligation vaccinale des soignants, qui est le fait générateur des violences – il faut le dire, et vous me l'avez dit vous-même lorsque je me suis rendu en Martinique. Ce dialogue social se fait sous l'autorité d'Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, puisqu'il y va du rôle de l'État employeur vis-à-vis des différents établissements de la fonction publique hospitalière, notamment les CHU et les EHPAD.
D'autres ateliers sont en cours, œuvrant eux aussi à la poursuite du dialogue – vous l'avez rappelé, c'est une démarche tripartite associant l'État, l'intersyndicale et, évidemment, les élus des collectivités territoriales, qui nous permet d'avancer sur plusieurs sujets. Un premier mandat a été confié aux préfets, notamment sur la question de la jeunesse, car on a bien vu en journée sur les barrages qu'on a affaire à des jeunes désœuvrés, qui s'interrogent sur leur avenir en matière d'emploi, de sport et de culture : il est clair que les réponses à apporter à la jeunesse martiniquaise revêtent une dimension interministérielle.
Le dialogue avance, mais se trouve actuellement ralenti par la vague épidémique naissante qui se manifeste par l'apparition de clusters, y compris au sein des ateliers de discussion. Le dialogue social se poursuivra, mais nous devons aussi nous préparer à faire face à cette nouvelle vague épidémique.