Vous avez raison, madame la députée, la vie d'un enfant ne se résume pas à l'école : il nous faut absolument proposer aux familles un continuum en matière d'accompagnement. Même si 60 % des enfants handicapés disposent d'un AESH, même si d'autres n'ont pas besoin d'être assistés dans le cadre scolaire, certains requièrent un matériel pédagogique adapté en vue de l'accessibilité universelle de l'école et de leur accompagnement médico-social. Nous y travaillons avec le ministre de l'éducation nationale, car seule une coopération renforcée peut éviter les ruptures entre deux mondes, l'école et la famille. La vie ne doit pas s'arrêter à quatre heures et demie du soir, à la sortie de la classe, et les parents se retrouver seuls face au handicap.
L'accompagnement est inconditionnel, d'où notre création du numéro gratuit 0 800 360 360 afin d'éviter ces ruptures, quel que soit le type de handicap. Le rapport de Philippe Denormandie nous a permis d'ouvrir un vaste chantier visant à améliorer le remboursement des aides techniques, à réduire le reste à charge, à élargir une liste obsolète – elle n'avait pas évolué depuis vingt ans – aux technologies de communication alternative et augmentée, par exemple la commande oculaire. Nous menons là un travail de fond, en lien avec la direction de la sécurité sociale (DSS), la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM) et les associations, pour apporter à l'autonomie des enfants handicapés l'indispensable appui de la technologie, tout en espérant supprimer le reste à charge.