Monsieur le député, je vous remercie de votre question sur la psychiatrie, qui est une de mes obsessions depuis mon arrivée au ministère : il s'agit en effet d'une discipline sinistrée dans notre pays, alors que les besoins sont en augmentation. C'est ainsi que 2,6 millions de Français ont eu recours en 2015 à des soins psychiatriques, soit en ambulatoire soit en hospitalisation. On sait qu'un Français sur quatre aura besoin, au cours de sa vie, d'accéder à un psychiatre pour des troubles plus ou moins graves, et que la pédopsychiatrie est particulièrement insuffisante sur le territoire par rapport aux besoins.
J'ai réuni l'ensemble de la communauté psychiatrique au ministère il y a trois semaines afin de faire émerger des pistes de propositions. Tous les représentants de la psychiatrie sont venus travailler. Je les rencontrerai de nouveau, notamment en me rendant à leur congrès la semaine prochaine. Je souhaite impérativement travailler avec eux à une amélioration de l'offre de soins en psychiatrie. Nous porterons donc une très grande attention notamment aux budgets qui seront alloués non seulement aux services, mais également à l'organisation des soins dans les territoires. Nous voyons bien que les filières de prise en charge ne sont aujourd'hui pas rationnelles, ce qui se traduit par une errance pour les malades. Il faut travailler à l'organisation territoriale, et cela avec les agences régionales de santé.
Nous devons faire mieux en termes de prévention du suicide, d'accompagnement des malades, de pédopsychiatrie et d'insertion dans la vie des patients atteints de troubles psychiques. Ces questions feront probablement l'objet d'annonces dans le courant de l'année 2018.