Vous me répondrez sans doute, madame la ministre, qu'en observant les sondages réalisés dans les régions, on constate que les Français sont globalement favorables au développement de l'énergie éolienne et qu'à ce titre il ne faudrait donc rien changer. C'est d'ailleurs ce que vous avez affirmé dans cet hémicycle. Mais vous savez aussi que ces statistiques sont faussées et ne reflètent pas tout à fait la réalité. Une large majorité de nos concitoyens vit dans des métropoles et des agglomérations et n'est pas, ou peu, concernée par le développement de l'éolien, contrairement au monde rural.
La réalité, c'est la commune de Saint-Pierre-Aigle, dans les Hauts-de-France qui, ce week-end, à travers un référendum populaire, s'est déclarée à plus de 96 % des voix défavorable à l'implantation de nouvelles éoliennes dans son territoire.
La réalité, c'est la volonté de la commune de Mâron dans ma circonscription de l'Indre, premier village de France à avoir créé et à arborer un label « commune sans éolienne », afin de montrer à quel point elle est attachée à la protection de la nature, des paysages et à la qualité de vie de ses habitants.
La réalité, ce sont de très nombreux Français vivant en zone rurale, qui ont le sentiment de ne pas être écoutés, notamment dans certains territoires, du fait de la prolifération des projets éoliens qui devient insupportable.